Les bienfaits
La médiation par l’animal peut apporter de nombreux bienfaits à l’être humain qui sont aujourd’hui reconnus.
L’animal est authentique, spontané et dans l’instant présent. Il ne juge pas autrui sur son apparence, son appartenance sociale, ses difficultés ou son handicap. Il ne met pas de barrières dans la communication malgré les déficits ou limitations de certaines personnes car il peut toucher et susciter des réactions par des moyens très divers.
L’animal est un être pleinement relationnel.
Développement sensoriel
L’animal offre une stimulation multisensorielle qui permet d’avoir une porte d’entrée relationnelle avec une grande variété de personnes, y compris pour celles dont l’expression du handicap est parfois importante.
Le contact avec l’animal permet de toucher tous les canaux sensoriels de communication : visuel, auditif, toucher, kinesthésique, olfactif, gustatif. Le sens du toucher est notamment un sens très peu stimulé dans nos sociétés occidentales. Les personnes étant en situation de dépendance peuvent parfois manquer, encore plus que d’autres, de contact corporel. L’animal pourra venir remplir ce besoin essentiel à tout humain et apporter du plaisir grâce à son contact avec ces personnes.
Développement psychomoteur
L’animal donne une motivation et suscite l’envie d’aller vers. Cela peut faciliter la mise en mouvement parfois difficile au quotidien. Les ateliers de nourrissage permettent par exemple de travailler les gestes fins et une variété de mouvements nécessaires dans la vie quotidienne (attraper, couper, transvaser, etc.). Ces exercices concourent à développer ou maintenir une certaine autonomie de la personne.
Autant de compétences telles que la coordination visuo-motrice, la motricité fine et la motricité globale qui sont stimulées de façon ludique grâce à l’animal.
L’animal peut aussi permettre de travailler autour des ressentis corporels, du schéma corporel qui évolue tout au long de la vie, la restauration de l’image de son corps et les repères spatio-temporels.
Développement psycho-affectif
L’animal apporte de l’affection, de la chaleur, du réconfort et un apaisement global. Cela peut aider à réduire le stress et l’anxiété. Il favorise une sensation de mieux-être, de bien-être, de sérénité et de sécurité affective. Il peut devenir un confident et peut permettre de projeter ses émotions (l’effet miroir) tout en facilitant les capacités de résilience.
L’animal peut aider à appréhender les émotions et tenter de mieux les comprendre pour les accepter. En ce sens, il aide à la régulation émotionnelle et peut favoriser la diminution des troubles du comportement qui sont souvent le résultat d’un manque voire d’une absence de gestion des émotions.
S’occuper d’un animal donne une mission, un but et responsabilise la personne qui peut alors se défocaliser d’un quotidien parfois médicalisé, passant d’objet de soin à celui qui prend soin à son tour, se sentir utile. Le contact avec l’animal est alors vecteur de valorisation, de confiance et d’estime de soi.
Développement cognitif
L’animal permet de centrer l’attention et la concentration par son côté attractif. Il peut favoriser l’accès à certains apprentissages et à la connaissance. Il est tout à fait possible de travailler les notions de tri, faire des associations, catégoriser des éléments, enrichir le vocabulaire ou encore s’exercer à la numération par le biais d’activités en lien avec l’animal telles que le nourrissage (reconnaissance des végétaux, compter, trier par couleurs, etc.), et de nombreuses autres activités.
Auprès des personnes âgées, l’animal peut aussi contribuer à mobiliser et à réactiver la mémoire sur leur vécu passé avec des animaux, faire émerger des réminiscences.
Développement de la communication, de la relation et de la sphère sociale
L’animal créé un pont entre soi et l’autre. Il facilite l’entrée en relation, les interactions et la coopération entre les participants. Il suscite fortement le langage verbal et/ou non-verbal.
Il peut aider à l’ajustement social dans les relations avec autrui, respecter des règles, apaiser ou aider à la résolution des conflits.
Enfin, l’animal peut favoriser la prise d’initiatives, de décision et contribue à trouver une place au sein d’un groupe.